| Observations : | Dominicus Baudius (Dominique Baudier, Lille 1564-1613) était issu d’une famille protestante. Les rigueurs du duc d’Albe l’avaient forcé de se réfugier à Aix-la-Chapelle. Il acheva ses études à Genève où il reçut les leçons de Théodore de Bèze, prit le grade de docteur en droit en 1585, fit partie, la même année de l’ambassade envoyée à la reine Élisabeth ire d’Angleterre par les états généraux ; et après avoir été quelque temps avocat à La Haye, il partit pour Paris où il resta dix ans. Il s’y lia avec les hommes les plus éminents du temps, Sully-Mornay, de Thou, du Harlay dont l’amitié lui permit de devenir avocat au Parlement de Paris. Établi à Leyde vers 1602, il y fut nommé successivement professeur d’éloquence et d’histoire, et historiographe des états généraux conjointement avec Meursius . Doué d’une brillante imagination, possédant une érudition prodigieuse, à la fois éloquent et passionné, Baudius gâta ses belles qualités par les désordres de sa vie privée, par son amour désordonné du vin et des femmes et mourut dans la misère.  Baudius a laissé des poèmes latins  et quelques traités de droit et d’histoire flamande. Son renom littéraire a surtout tenu à ses épîtres. Publiées pour la première fois en 1615, elles ont été réimprimées et complétées jusqu’en 1662. La dernière édition alors disponible était Epistolarum centuriæ tres, lacunis aliquot suppletis, accedunt eiusdem Orationes [Trois centuries d’épîtres, où on a comblé certaines lacunes et ajouté ses Discours] (Amsterdam, Jan Jansson, 1647, in-12). |