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André Thérive achevait son service militaire lorsque la guerre de quatorze éclata, le sort l'a donc maintenu sept ans sous les drapeaux. Ayant reçu avis de la mort de son père en 1915, il ne put aller l'ensevelir, car il se trouvait pris dans la bataille de Verdun. Le sergent-major Thérive a fait la plus dure des guerres ; il y a gagné croix de guerre, médaille militaire, légion d'honneur, avec autant d'élégance que de courage ; n'appelait-il pas, sous le feu, ses soldats « monsieur » ? C'est dans la sordidité des tranchées qu'il a conçu son livre Noir et Or, récit discontinu où les prises de vues se fondent dans des anecdotes, ce qui donne un relief d'exceptionnel à cette fresque de misères. On ne lit pas un tel livre, qu'il faut tenir pour le plus complet des témoignages, sans penser au proverbe chinois : « Quand la gloire du général est à son apogée, les soldats ne sont plus que des squelettes ». André Dubois (1906-1944) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret français du Special Operations Executive. Il fut exécuté sommairement le 7 septembre 1944 à Pesmes (Haute-Saône) . |
