Observations : |
Édouard Detaille (1848-1912) a bénéficié en son temps d'une grande célébrité en France et à l'étranger. Avec son ami Alphonse de Neuville, il fut l'un des grands spécialistes de la peinture militaire dont il renouvela le genre. Né dans une famille bourgeoise liée aux milieux de l'armée, il entra très jeune dans l'atelier de Meissonnier. En 1868, il exposa avec succès au Salon un premier tableau à sujet militaire, La Halte des tambours. Pendant la guerre franco prussienne de 1870-71, il s'engagea dans un régiment d'infanterie et participa aux combats pour la défense de Paris. Ayant vu la guerre de très près, d'abord aux côtés des combattants puis comme secrétaire du général Appert, il s'en fit le chroniqueur fidèle. C'est avec un grand souci de précision qu'il peignit les actions héroïques de l'armée française et rendit compte du quotidien des soldats. Après l'évocation de la guerre, il se fit le chantre de la nouvelle armée issue des réformes de 1872 et chroniqua la vie militaire dans ses nombreux aspects. Les quelques voyages qu'il fit (en Angleterre en 1879, en Tunisie en 1881 et en Russie en 1884) furent autant d'occasions de peindre des sujets militaires. Il réalisa 390 dessins et aquarelles pour un volume de Types et uniformes de l'Armée française. Après 1890, il traita de plus en plus des sujets tirés de l'épopée napoléonienne. Son oeuvre fut largement diffusée par la gravure et la presse. Collectionneur d'objets militaires et d'uniformes, Detaille fut à l'origine de la société de la Sabretache et du musée de l'Armée. Il cumula de nombreuses fonctions officielles dont la présidence de la Société des artistes français en 1895. Marius Vachon, né en 1850 et mort en 1928, fut un historien et critique d'art. L’œuvre de Marius Vachon s’est développé en trois directions : les études sur la Renaissance française, les travaux sur le vandalisme de 1870 et sur les dévastations de la Première Guerre mondiale, l’engagement en faveur du renouveau des arts industriels. |