Observations : |
Edition originale. La première parution de cette oeuvre est parue dans le Nain Jaune. Barbey d'Aurevilly l'avait signée du pseudonyme de Old Noll. Portrait au vitriol de l'Académie française en 1863. La dernière décennie du Second Empire est une vraie période creuse : ministres tombés, gloires déchues, auteurs passés de mode, tranquilles opposants de principe au régime en place... A part Victor Hugo, Alfred de Vigny qui vient de mourir et Mérimée, elle ne déborde pas de génies. Barbey d'Aurevilly est un écrivain qui se délecte à dépeindre toutes les nuances de la médiocrité. Le connétable des lettres montre de la pointe du sabre les usurpateurs occupant ces fauteuils qui auraient dû revenir, l'année où ils ont été élus, à Théophile Gautier, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas, Charles Baudelaire, Stendhal... Barbey se fait leur vengeur. Lui qui aime jouer avec des encres de couleur, ses manuscrits en témoignent, trempe ici sa plume dans le vitriol et l'arsenic, l'encre antipathique, sa meilleure. |