Observations : |
Au début de l'ouvrage on trouve une histoire intéressante et instructive de la Pharmacie. Celle-ci s'intitule Exposition de la méthode employé par le comité, nommé par le Collège des Médecins pour revoir la Pharmacopée (CXLVIII pp.). Selon Poulletier de La Salle, on peut la regarder comme le résultat des travaux & des observations d'une Société de médecins savants et éclairés, qui s'étaient chargés de faire une étude particulière de toutes les préparations pharmaceutiques, d'en rechercher l'origine, d'en examiner les avantages & les défauts ; soit à l'égard de la pratique médicinale, soit par rapport à l'art en lui-même; enfin d'exposer les raisons de préférence qu'ils donnaient à telles compositions sur d'autres souvent plus connues et plus vantées. Cet ouvrage destiné uniquement pour le Collège des Médecins de Londres qui en avaient conçu le plan & nommé les auteurs, n'a point paru dans les éditions latines de la Pharmacopée. C'est peu de temps après que M. Pemberton, Professeur en Médecine du Collège de Gresham, en donna une édition en anglais, avec plusieurs remarques. Le but principal que les Médecins de Londres se sont proposés dans leur Dispensaire, a été de rendre les formules très simples, en retranchant tout ce qui leur paraissait inutile, & en supprimant même un grand nombre de celles qui avaient été adoptées dans leurs précédentes pharmacopées, et qui le sont encore dans la plupart des Dispensaires des autres nations. Dans le second tome Poulletier de La Salle à ajouter un grand nombre de préparations, avec les usages et les doses. Le Dr Pemberton, célèbre scientifique anglais, connut Isaac Newton et fut chargé par lui d'éditer la troisième édition de ses «Principes» qu'il préfaça et qui fut publiée en 1726. En 1728, il publia «A view of Sir I. Newton's Philosophy». Poulletier de la Salle apprit la médecine, qu'il pratiqua par goût, et établit à ses frais, dans les faubourgs de Paris, trois hospices pour les pauvres. Il devint en même temps un habile chimiste, fit partie, comme associé, de la Société de médecine et compta parmi ses amis Jussieu, Fourcroy, Astruc, Sue et autres savants éminents. (Larousse XIXème). Très bon exemplaire malgré les petits défauts signalés. |