Observations : |
L’usage des calendriers s’est diffusé à partir du XIIe siècle dans les livres à usage des clercs tels que les psautiers, les missels ou les martyrologes. A la fin du Moyen Âge, les Livres d’Heures débutent toujours par un calendrier qui indique les fêtes religieuses. Les calendriers et compost des bergers sont de nature différente. Edités pour enseigner la science des bergers qui est science de l’âme, du corps, des astres, de la vie et de la mort, ces livres sont en fait des compilations à usage pratique et moral destinées à un public laïc. Ils s’inspirent d’ouvrages médiévaux tels que Le Livre des propriétés des choses de Barthélémy l’Anglais, les Grandes Danses Macabres, les traités préparant les âmes au Jugement Dernier. Ils ont recours à l’astrologie, très présente aux XVe et XVIe siècles. Les signes du zodiaque, les planches anatomiques, les danses macabres ou représentations des enfers, les représentations des activités agricoles ou artisanales pour chaque mois de l’année, doivent enrichir le texte pour guider l’Homme vers son salut. Le premier compost des bergers fut imprimé à Paris par Guy Marchant en 1491 avant d’être réédité à de nombreuses reprises dans les décennies suivantes. Pour l’exemple de Troyes, les éditions se succèdent en 1497, 1503, 1510, 1529 et 1541. Les bois gravés qui illustrent ce dossier proviennent d’un livre imprimé à Troyes en janvier 1529 par Nicolas Le Rouge, qui est conservé par la Médiathèque de l’Agglomération troyenne (Bbl 651). |