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Manuscrit d'une conférence sur Pierre Loti que Claude Farrère prononça au bord de la Bidassoa, à Hendaye, pour la pose d'une plaque commémorative sur la maison de l'écrivain: Loti fut un Français grand parmi les plus grand (sic). Le plus génial à peu près certainement parmi tous les écrivains de chez nous... Claude Farrère cite le marin, mais aussi le combattant Et je l'ai vu, moi qui parle, dans les tranchées de première ligne. Il nous prouvait ainsi à tous que les plus purs poètes savent être dès qu'il le faut les plus purs patriotes. Il s'étonne aussi, s'offusque même qu'aucun monument ne soit encore érigé à la mémoire de Loti, et remercie vivement l'Académie Française représentée par Louis Barthou, exécutaire testamentaire de l'écrivain, l'Académie Goncourt dont Loti fut membre de 1887 à 1892, la Société des Gens de Lettres, la Marine Française, les Sociétés littéraires du Pays Basque français et espagnol... Lorsqu’en décembre 1891, Pierre Loti prend le commandement de la cannonière Le javelot, c’est la fin de ses navigations. La cannonière stationne à la base navale de La Bidassoa, à Hendaye. Jusqu’à la fin de ce premier commandement, en juin 1893 et durant le second qui durera de mai 1896 à janvier 1898, il a tout le loisir de visiter la région et de surveiller la Bidassoa depuis la maison de fonction qu’il occupe au bord de l’estuaire. Maison sans grande grâce, dénommée Bakhar-Etchea (la maison du solitaire), étroite et haute, avec un petit jardin. Il la loue en 1894 et en devient propriétaire en 1904. Ce qu’il découvre des us et coutumes des habitants de la région fournira la matière de son roman Ramuntcho. Il décède dans cette maison le 10 juin 1923. |
