Observations : |
Édition originale, publiée sans l'aveu de l'auteur ; commandée à Varillas (Guéret, 1620 - Paris, 1696), historiographe de Gaston, duc d'Orléans (1648) et du Roi (1655-1662), pour faire l'éloge des Medicis, cette histoire déplut finalement au roi et resta inachevée. La préface, remarquable par sa longueur, présente le genre littéraire nouveau de l'anecdote. Ses premiers ouvrages, qui circulèrent en manuscrit, eurent l'approbation générale et furent très recherchés. Son style, quoique incorrect, parut vif, piquant et très agréable. La réputation de Varillas s'étendit bientôt dans les pays étrangers. Les Etats de Hollande lui offrirent, en 1669, une pension pour qu'il écrivît l'histoire des Provinces-Unies. Quoique assez pauvre, il n'hésita pas à la refuser, ne voulant pas prêter le secours de sa plume aux ennemis de la France. Ce fut ce moment-là même que Colbert, prévenu contre Varillas, choisit pour supprimer la pension dont il jouissait comme ancien employé de la bibliothèque royale. L'archevêque de Paris (de Harlay), informé qu'il préparait une Histoire des hérésies, voulut réparer l'injustice du ministre en lui faisant accorder une pension par l'assemblée du clergé. Varillas choisit son pseudonyme de Bonair du nom d'une maison que lui prétait M. de Ponponne pour travailler. |