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Albert Lebourg (1849-1928), peintre impressionniste normand. Nous sommes au début de la guerre de 1914, le peintre s'est réfugié à Saint-Pair, près de Granville. Lebourg se montre affolé par les nouvelles qu'il reçoit: ...Que d'évenements déjà, que de batailles, que de morts, que d'héroïsmes et quelle énergie il a fallu pour supporter le choc d'armes formidables et les faire reculer ! Retiré à cette époque en Normandie, il éprouve un certain regret de n'être pas resté à Paris avec ses amis. Sa santé est précaire, c'est vrai mais heureux ceux qui ont une mission, qui peuvent travailler encore pour le bien de la Patrie, pour le soulagement de ceux qui souffrent, pour quelque chose d'un peu utile. Oh, je me fais honte de ma veulerie, de ma faiblesse ! .. Il donne des nouvelles de quelques relations communes, dont le Dr. et Madame de Molène avec lesquels il est allé voir une série de ses propres tableaux. Mais Lebourg est obsédé par cette guerre qu'il ne comprend pas et dont il prévoit les prochaines ruines Cette Allemagne est donc revenue avec plusieurs siècles en arrière. Ne pas avoir eu la connaissance de cet état d'âme d'un peuple est impardonnable; ne pas avoir voulu écouter ceux qui étaient mieux informés et qui criaient gare, ne l'est pas d'avantage. Il y a des illusions qui sont des crimes. En P.S., accusant réception d'une lettre de Geoffroy, Lebourg répond en mettant son atelier de la rue de Clichy à la disposition de Georges Lecomte, l'académicien. |
